Découvrez les plus beaux îlets de la Martinique

L’îlet Anonyme, aussi surnommé Métrente, se trouve dans la baie du François.
Derrière son nom intriguant se cache une anecdote que Jordan adore raconter : Philippe Clément, descendant de la célèbre famille de la distillerie Clément, aurait eu 30 enfants avec cinq femmes différentes sur cet îlet. Pour éviter d’être déshérité, il choisit de ne pas reconnaître officiellement ses enfants. D’où ce surnom créole : Métrente – “métrente enfants”.
Cet épisode insolite illustre la façon dont l’histoire des familles martiniquaises s’entrelace avec les paysages. L’îlet est aujourd’hui recouvert d’une végétation dense qui contraste avec les eaux turquoise qui l’entourent.
Vu depuis le bateau, il évoque autant les secrets du passé que la vitalité de la nature actuelle.

Situé juste derrière l’îlet Anonyme, l’îlet Frégate se distingue par sa maison aux trois tuyaux verts, facilement reconnaissable.
C’est aussi le seul îlet du François alimenté en eau potable, ce qui en fait un lieu habité et particulier dans le chapelet d’îlots de la baie.
Jordan aime souligner ce détail insolite : dans un archipel où la plupart des îlets sont sauvages ou inhabités, Frégate vit au rythme d’une occupation humaine discrète mais bien réelle. Son nom, évoquant l’oiseau marin “frégate”, rappelle aussi l’importance des oiseaux dans cet écosystème lagonaire.

L’îlet Long, avec ses 1,5 km de longueur, est le plus étendu de la baie du François. Sa silhouette verdoyante forme un long trait sur la mer, presque comme une barrière naturelle.
À ses pieds se trouve l’îlet Pelé, plus petit et discret.
Ces deux îlets forment un duo emblématique que les passagers apprennent vite à reconnaître. Ensemble, ils donnent une structure au lagon et servent de repères visuels au cours de la navigation.
L’îlet Long, de par sa taille, attire les oiseaux et abrite une riche végétation. L’îlet Pelé, quant à lui, complète harmonieusement ce tableau maritime.

Ces deux îlets se font face et encadrent la fameuse Baignoire de Joséphine.
Leur rôle est autant géographique que symbolique : ce sont eux qui protègent et délimitent le banc de sable le plus célèbre de Martinique.
Lorsque le bateau s’arrête entre Oscar et Thierry, l’eau n’arrive qu’à la taille et l’on a l’impression de se trouver dans une piscine naturelle au milieu de la mer.
Jordan rappelle souvent que c’est ici que la légende de Joséphine a pris racine.
Le contraste entre ces deux îlets et le sable blanc qui s’étend entre eux crée un décor de carte postale que les passagers n’oublient jamais.

L’îlet Chancel est le plus grand îlet de Martinique : 2,5 km de long pour 850 m de large.
Autrefois, on y trouvait une habitation d’esclaves, aujourd’hui disparue, avalée par la végétation.
Mais Chancel est surtout connu pour ses habitants actuels : les iguanes Delicatissima, une espèce endémique menacée. Jordan explique toujours avec pédagogie :
« Les verts, ce sont les femelles. Les marron ou gris, ce sont les mâles. »
Cet îlet est un véritable sanctuaire naturel, un lieu incontournable pour comprendre la richesse écologique de la Martinique.

L’îlet Loup-Garou, dans la baie du Robert, intrigue d’abord par son nom mystérieux. Mais il est surtout connu pour son rôle écologique essentiel : c’est un site de ponte pour les tortues marines.
Vu du bateau, il apparaît comme un simple banc de sable surmonté de quelques cocotiers. Mais derrière cette apparence paisible, il joue un rôle crucial dans le cycle de vie des tortues.
Pour cette raison, l’accès y est limité afin de préserver la reproduction. Jordan insiste toujours sur ce point : « Ici, ce n’est pas une plage pour nous, c’est une maternité pour les tortues. »

Petit et discret, l’îlet Boisseau est un sanctuaire pour les oiseaux marins. On y entend souvent les cris des sternes et autres espèces qui viennent y nicher.
C’est un espace protégé, où la présence humaine est réduite pour laisser place à l’avifaune.
Son rôle est complémentaire à celui de Loup-Garou : l’un accueille les tortues, l’autre protège les oiseaux. Ensemble, ils témoignent de la richesse écologique du lagon martiniquais.

Contrairement aux autres îlets très protégés, l’îlet Madame, situé dans la baie du Robert, est accessible et apprécié pour la détente.
Avec sa plage de sable blanc, ses cocotiers et son eau calme, il est parfait pour une journée en famille ou entre amis.
Les habitants du Robert y viennent souvent pique-niquer, jouer dans l’eau ou simplement profiter d’une parenthèse de tranquillité.
Jordan aime souligner ce contraste : alors que Boisseau et Loup-Garou sont des sanctuaires protégés, l’îlet Madame est un lieu de convivialité et de partage.